Les humains ne sont pas, par nature, télépathes. Quand certaines circonstances mettant en jeu des émotions fortes semblent se transférer d’un humain à un autre, c’est qu’en général l’état émotionnel de l’un est ressenti par l’autre à travers la parole, le langage du corps ou la façon d’agir. Mais il y a des cas où s’il existe un lien puissant entre les humains, celui de la mère pour son enfant par exemple, le danger ou la détresse peuvent en être ressentis à distance. On porte alors beaucoup d’attention à ces cas, et les individus à qui cela est arrivé s’en souviennent très distinctement. Cela du fait de la rareté de la chose.
Les communications avec nos contactés mettent en jeu la conversation télépathique, chose dont le contacté peut ou non avoir conscience. La pensée télépathique, pour les humains, ressemble fort au rêve éveillé. Les pensées arrivent sans raison dans l’esprit du contacté. Ces conversations diffèrent du rêve éveillé en ce sens qu’elles ont un aspect de dialogue, et le contacté a alors tout loisir de penser qu’il s’agit de quelque chose d’autre que ce qu’il connaît personnellement. Chaque humain à qui nous nous adressons ainsi est différent. Certains entendent mentalement notre voix mieux que d’autres. Certains ne peuvent pas s’empêcher de lancer des injonctions à leurs propres tendances au délire. Certains orientent la conversation selon leur désir. L’efficacité globale de la conversation dépend de l’un ou l’autre de ces éléments. Cette efficacité peut aussi évoluer avec le temps, et se montrer de plus en plus forte. Notre message télépathique est entendu par le contacté dans sa langue maternelle lorsque nous usons de la parole. Mais bien avant que le mot ne se forme dans son esprit, il en aura compris l’idée. Les mots représentent peut être le meilleur contact externe que les humains ont avec les idées, mais il sont en fait le produit final du processus de conceptualisation.
Les mots se forment après que l’esprit humain a compris un concept et a pu faire le rapprochement avec les sons émis en certaines circonstances, qu’ils soient grognements ou sourires, ou les sons que les objets peuvent produire aussi en certaines occasions, du bruit sourd au tintement, et in fine rapprocher cela aux sons ou aux symboles que d’autres humains ont imaginés pour décrire ces concepts. A l’origine est le concept, puis vient le symbole qui le décrit, que ce soit un mot écrit ou parlé. Nous communiquons le concept au contacté, et c’est lui qui met ses propres mots dessus. Quand il nous répond télépathiquement, il pense d’abord au concept, que nous comprenons, puis il le développe mentalement avec les mots qui conviennent. Le humains pensent communication en termes de mots, car ils savent qu’ils auront à communiquer avec d’autres humains. Pour reprendre votre expression, vous êtes câblés pour agir de cette manière, ainsi ne pouvez vous pas vous en empêcher. Le mots qu’un contacté forme par l’esprit ne sont cependant pas nécessaires pour que nous communiquions avec lui. Ils ne sont que bruit inutile et nous les ignorons.