La Montréal

Du fait que le lit du Saint Laurent commencera à se déchirer par le fond dès que l’Atlantique commencera à envahir les terres, les berges du fleuve ne seront pas inondées et ne souffriront pas d’entrées maritimes particulières, car les eaux viendront emplir le nouveau lit du fleuve, qui ressemblera désormais plus à un lac. Cette déchirure affectera essentiellement l’embouchure actuelle du Saint Laurent, qui est un endroit sensible uniquement à cause de sa largeur. Les point faibles sont situés très loin sous les strates rocheuses du lit du fleuve et l’écartement sera moins le fait d’une rupture de terrain en profondeur qu’à des étirements de la surface un peu partout, ce qui fait que cette surface paraîtra relativement aplanie. Sous la faille il y aura un enchevêtrement de fines aiguilles rocheuses, qui s’emplira rapidement de magma durci et proche de se solidifier. Donc, même si Montréal est entouré par les eaux, la ville ressemblera plus à une île qu’à une nouvelle Atlantide.

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