Le lot de lhumanité, qui inclut la douleur que souffrent les femmes en donnant naissance à
leurs enfants, dont les crânes sont apparemment trop grands pour leur ouverture pelvienne, a
donné lieu à bon nombre de spéculations. Cela fut attribué au rôle dEve dans la Chute,
comme sa punition, par exemple. De la même manière, les spéculations abondent à propos de
certaines maladies dont souffre lhomme. Le lépreux sont souvent rejetés pour être impurs,
leur sort de lépreux passant pour une malédiction que leurs péchés leur auront amenée. Les
victimes du cancer sont souvent traitées de la même façon, comme sils avaient un péché à
expier, que ce nétait pas seulement une maladie dont ils souffraient. Si le malade nest pas
mis en cause lui-même, alors ce sera quun autre aura causé le dommage en ayant jeté un sort.
Les histoires de vaudou font légion à cet égard, qui parlent de jeteurs de sort capables de
donner la mort à distance.
La douleur de lenfantement, comme bon nombre de particularismes de lhomme, est le
résultat de lingénierie génétique. La lèpre nest quune maladie infectieuse, comme un banal
rhume, et cest une maladie courante chez tous ceux qui ont le malheur dy être en contact
alors quils se trouvent dans un état de fragilité. Le cancer est bien sûr une chose qui arrive
naturellement, et il nest que léchec du corps à se dégager rapidement dune mutation. Les
victimes du vaudou causent leur propre mort, leur cur sarrêtant sous leffet dune peur
intense, en parfaite relation avec le sort jeté. Pourquoi les humains persistent ils à vouloir
attribuer la souffrance à la volonté ou à laction de quelquun? Ils sentent en partie les motifs
de ceux du Service-Envers-Soi, qui récoltent leurs recrues à la fois chez ceux qui sont rejetés
et chez ceux qui rejettent, quand le désespoir et limpuissance règnent, et se savent moins
dinfluence quand les humains sont en harmonie entre eux. Si la bande du Service-Envers-Soi
nest pas pour grand chose dans le sort malheureux de lhumanité, ils ont ici et là répondu à
lAppel et aidé à répandre la maladie et le désespoir. La guerre et lavilissement dautrui est
une voie couramment empruntée, mais en revanche, la maladie est assez peu envisagée. La
raison pour cela nen est pas seulement que la maladie touche tout le monde, et que, comme
dans le cas des armes biologiques, la menace de sinfecter soi-même est grande, mais aussi
que la capacité de lhomme à créer des armes biologiques est récente. Même si les maladies
existent depuis des siècles, elles ne sont pas lobjet de suspicion comme le sont les armes
biologiques, mais lorsquune nouvelle maladie apparaît, cest tout à fait possible.