Le cerveau est intrinsèquement de nature physique, et sujet à des milliers d'influences comprenant la blessure, les
produits chimiques fabriqués à l'intérieur du corps, les produits chimiques pénétrant le corps ou ingérés, et les
effets du vieillissement. Il suffit d'aller visiter les hôpitaux psychiatriques, les cliniques et les arrière cours pour
voir des humains qui ont perdu le contact avec la réalité et vivent de toute apparence dans un autre monde. Même
l'homme primitif souffrait de ces problèmes, qu'il devînt psychotique de chagrin ou de peur ou même qu'il naquît
psychotique et qu'il découvrît avec horreur ou plaisir que certains aliments faisaient plus que lui remplir
l'estomac. La psychose et la sénilité sont elles intrinsèques à l'homme et ont elles une raison d'être? La réponse
aux deux questions est oui, bien que cela semble souvent être une affliction inutile à ceux qui sont dévolus à
maintenir la bonne marche de la société.
Tout comme l'évanouissement, la psychose et la sénilité permettent à l'animal humain de se déconnecter de la
réalité. Les individus catatoniques ou autistes sont, chimiquement, en un lieu où ils ne ressentent pas d'angoisse.
Le monde n'existe pas pour eux. Les fantasmes servent la même cause, car l'individu peut construire autour de lui
un monde qui répond à ses désirs. Jusqu'à quel point les fantasmes diffèrent ils des jeux que se jouent les gens
pour se rendre plus sûrs d'eux, plus séduisants, ou plus valorisés à leurs propres yeux qu'aux yeux des autres. La
dépression a pour objet de forcer l'individu à se rétracter et se soustraire du monde qui lui inflige des
souffrances. Un temps pour réfléchir et se repositionner. La sénilité, en dehors de la maladie génétique qu'est
Alzheimer, est meilleure pour ceux qui n'ont plus de raison de vivre. L'activité et l'engagement empêchent la
sénilité. La sénilité émousse la conscience des personnes âgées, de sorte qu'elles ont des réminiscences de leurs
jours heureux quand elles étaient plus jeunes.
La société humaine voit la psychose comme un problème parce que c'est une perturbation, mais surtout à cause de
la douleur apparente que ressent le patient. L'enfant autistique n'est il pas paralysé par la peur? Le dépressif
chronique ne passe-t-il pas à côté de sa vie? Le schizophrène paranoïaque n'est il pas constamment en alerte et
jamais en paix? Ce qu'on ne prend pas en compte dans l'équation est ce à quoi ressemble le monde de l'individu
sans sa psychose, où la souffrance est née plus doucement mais de façon plus intense. La psychose est bruyante et
se fait remarquer, alors que l'individu pré psychotique est généralement calme et bien élevé. Alors est-ce que la
psychose est un problème? Bien sûr que oui, car elle est le signal indicatif de la détresse.
Les enfants nés psychotiques le sont parce que les dés de la génétique leur ont donné une nature ultra sensible et
ils sont condamnés à vivre dans le monde protégé dans lequel ils vivent. Les dépressifs guérissent quand ils
changent les circonstances de leur vie qui les dépriment, parfois avec une rapidité remarquable. Que tant de
dépressifs ne guérissent pas mais cachent leur misère à coup d'antidépresseurs ne veut pas dire que leur maladie
soit incurable, mais que la société est rigide. Les schizophrènes réagissent au même stress que les autres
humains, mais leur réaction est plus forte et plus rapide. C'est largement reconnu lorsqu'on offre aux
schizophrènes un environnement protégé, mais comme la société est pressée de réintégrer l'individu, la
suspension des médicaments est de courte durée. Les drogues anti psychotiques ne font que masquer les poussées
de rage, comme si la raison du feu retournait toujours dans les flammes de sorte que lon puisse dire que le feu
est éteint. Le problème ici nest pas tant quune psychose arrive du fait des stress de la vie que la société a des
attentes rigides pour tous les citoyens.
La psychose arrive-t-elle dans le royaume animal, au dehors de lanimal humain ? Très certainement, et cest une
chose quattesteront les vétérinaires. Les animaux domestiques psychotiques, cependant, se voient généralement
changer de vie comme il le leur est prescrit, et guérissent. La société humaine nest pas si douce avec lanimal
humain, que généralement on drogue et lon somme de continuer à galérer.